C'est vraiment une notion cruciale le crédit, merci beaucoup de la mettre en avant. Il n'y a pas que dans les histoires qu'on raconte, je pense que tout accomplissement, y compris dans le travail de bureau mérite qu'on mentionne les personnes qui nous ont aidées à y parvenir, ne serait-ce que pour avoir l'idée, mais aussi pour la collecte de données, etc. J'essaie de le faire autant que possible et j'apprécie qu'on le fasse pour moi. Je retrouve que ça remet du liant et de la valeur dans les équipes de travail, ça enlève même du stress et de la tension, surtout quand on est tous en télétravail. Les gens se sentent moins invisibles.
Oui je suis tout à fait d'accord, c'est quelque chose qui peut s'étendre sur absolument tout ce que nous faisons et qui transforme la façon dont on pense et parle des choses et des gens. Le travail est un espace privilégié pour créditer. merci d'avoir pris le temps de partager !
Cruciale question du crédit. Je suis toujours curieuse des remerciements dans les œuvres et toujours surprise quand ils sont courts (avec aussi qq mauvaises surprises comme tu le mentionnes quand tu as passé une heure au téléphone avec quelqu’un qui a bien utilisé votre conversation, mais en a étrangement oublié la provenance…).
Le crédit rejoint l’idée qu’il n’y a pas d’idées originales nées de rien, mais bien une construction et une reconstruction et c’est beau ! Merci pour cette newsletter.
Oui, ça serait vraiment intéressant de retravailler les espaces liés aux crédits; c'est l'une des choses que je préfère dans les livres. je ne sais pas quand a commencé cette pratique mais c'est super
Merci pour cette newsletter ! Je réfléchis souvent à ça quand je lis les remerciements à la fin d’un livre, ou quand je constate - c’est plutôt rare mais ça arrive - qu’il n’y en a pas. Je suppose que celles et ceux qui ne mettent pas de remerciement souhaitent que le livre soit un objet « pur », juste le texte rien que le texte, déconnecté de tout quotidien et de la réalité de ce qu’est un livre (= le travail d’un•e auteur•rice, accompagné•e et porté•e par une équipe). Mais je pense que ça renforce le mythe de l’auteur•rice génie seul•e dans sa tour d’ivoire, mythe qui, de mon point de vue, nuit à la création… Les livres seraient bien pauvres si on les créait seul•e dans une tour d’ivoire
Les remerciements c'est le seul endroit où je me spoile allègrement lorsque j'ouvre un livre. J'adore les découvrir, j'adore encore plus lorsqu'ils sont long et détaillés, ou créatif. Je crois que pour certaines personnes ça ne fait pas assez "noble" de remercier d'autres personnes, ça ramène l'auteurice à une personne accessible et humaine qui a besoin des autres. C'est exactement ce que j'aime
Merci Nathalie. Je suis arrivée sur cette plateforme grâce à Olivier Niquet (qui n'écrit plus ici, mais que je voulais suivre). Et de fil en aiguille, je suis restée, et je peux te lire ce soir!!
Je suis volontaire depuis peu dans la bibliothèque d'un petit village. La personne qui m'y a accueillie m'a remerciée pour mon implication !! Ses quelques mots m'ont permis de me sentir utile et " à ma place".
Merci pour cette newsletter. Longtemps, et encore maintenant je pense qu’être créditée - moi - compte peu ou pas MAIS créditer les autres, ça j’y tiens mais par contre je ne le faisais pas forcément pour les petites choses (comme les circulations de story sur Instagram). Et en fait, je réalise comme ça compte partout, j’ai déjà reçu quelques remerciements en ce sens. Bref, merci à toi de souligner notre capacité à faire rhizome !!
Merci Rebecca ! Accepter de prendre le crédit est un apprentissage mais tout aussi important. Pas pour en faire une affaire d’état mais au contraire, pour accepter la valeur commune 🌷
Super intéressant, je te rejoins sur les cartels. Quand j'étais en licence arts pla et que j'ai découvert Jeff Koons, je me sentias bête de pas comprendre l'engouement autour de son travail, surtout qu'en effet, ce sont ses assistant.es qui font quasi toute la réalisation de ses oeuvres. Je ne dis pas qu'on ne peut pas déléguer (ou plutôt collaborer) pour créer mais là, quand même, y'avait un truc qui me semblait déséquilibré et que je pigeais pas !
Idem, je suis guide (au PBA de Lille) et je sais que les tableaux classiques immenses impressionnent toujours. Souvent j'ai des enfants qui me demandent "Il a peint ça tout seul ? Ça lui a pris cb de temps ? Il faisait comment ?". Et j'aime à rappeler que beaucoup de peintres illustres classiques avaient un atelier dans lequel se trouvait ses apprentis et assistants, qu'en réalité ils étaient p'usieurs à peindre sur la toile, le maitre les éléments les plus importants (souvent les figures), les assistants les décors, les détails. Ce à quoi, souvent, les enfants me disent "ah mais c'est de la triche alors !". Non, ce n'est pas de la triche, c'était la manière de fonctionner de l'époque, pour eux c'était la norme. C'est nous qui nous sommes perdus en donnant du crédit à un seul homme, aussi doué soit-il, en l'érigeant en génie de l'histoire de l'art et oblitérant tout le fonctionnement de création d'une époque. Je penserais à citer l'exemple du cinéma mainteant, ça sera plus parlant pour eux. Merci pour l'idée (et bonne idée de créditer lors des repartages insta !!)
Merci pour ton partage Océane. Je ne sais pas si tu as vu le documentaire Apolonia Apolonia sur la peintre Apollonia Sokol, on la “voit” (brièvement) être peintre pour un peintre connu mais aussi elle parle souvent des assistantes qui peignent sur ses oeuvres et qui rajoutent leur propre sensibilité et histoire dans la peinture (j’ai écouté pas mal de podcasts) C’est un sujet que je trouve fascinant.
Beaucoup de points en commun… et tant a dire. Je reconnais tellement ce phénomène pour avoir fait tant de films en tant que technicienne et donc un lien parmi d’autres. Un nom de réalisateur qui reste au final :) le fait de mentionner : j’y attache beaucoup d’importance et c’est ce que j’appelle tout simplement avoir l’attention et cultiver ses intentions. C’est ce qui nous relie et j’en ai écrit une newsletter il y’a deux qui s’appelle Facteut Commun pour cette raison. Merci d’avoir pris le temps d’écrire cela et merci à NaPa pour la découverte 🌞
J'ai pris l'habitude de mentionner la source de mes lectures (lorsqu'elles me sont recommandées) exactement pour les raisons que tu mentionnes et parce que c'était important pour moi de rendre visible les collectifs dans lesquels je circule. Ça m'a aussi permis de mieux comprendre à quel point un petit nombre de personnes influait sur mes choix de lectures.
De la même façon, je veux à l'avenir prendre plus le temps de dire "d'où je parle" pour situer de façon plus explicite les expériences et le parcours qui ont façonné mon point de vue.
Ce que j'aime c'est que ce sont des exercices mouvants et infinis qui raconte à quel point nous sommes de la matière en constante et lente recomposition...
(Et la note de bas de page numéro 8 m'a fait faire un saut de joie : vivement octobre, ses couleurs automnales et son atelier made in Nathalie Sejean & soutenant.es)
Merci Judith ! Je suis tout à fait d'accord, ce qui rend la chose excitante est qu'elle offre beaucoup de place à la créativité et au jazz, puisque tout change un peu tout le temps, et qu'on ne peut jamais vraiment être exhaustive mais on peut choisir aussi comment se raconter et remercier. J'ai pris l'habitude depuis un an de me situer au début de mes ateliers et de mes conférences, et ça change beaucoup dans le fait de créer une horizontalité, ça me plaît. Et oui pour l'atelier !! j'ai hâte de vous en parler, j'espère que ça te parlera <3
C'est vraiment une notion cruciale le crédit, merci beaucoup de la mettre en avant. Il n'y a pas que dans les histoires qu'on raconte, je pense que tout accomplissement, y compris dans le travail de bureau mérite qu'on mentionne les personnes qui nous ont aidées à y parvenir, ne serait-ce que pour avoir l'idée, mais aussi pour la collecte de données, etc. J'essaie de le faire autant que possible et j'apprécie qu'on le fasse pour moi. Je retrouve que ça remet du liant et de la valeur dans les équipes de travail, ça enlève même du stress et de la tension, surtout quand on est tous en télétravail. Les gens se sentent moins invisibles.
Oui je suis tout à fait d'accord, c'est quelque chose qui peut s'étendre sur absolument tout ce que nous faisons et qui transforme la façon dont on pense et parle des choses et des gens. Le travail est un espace privilégié pour créditer. merci d'avoir pris le temps de partager !
Cruciale question du crédit. Je suis toujours curieuse des remerciements dans les œuvres et toujours surprise quand ils sont courts (avec aussi qq mauvaises surprises comme tu le mentionnes quand tu as passé une heure au téléphone avec quelqu’un qui a bien utilisé votre conversation, mais en a étrangement oublié la provenance…).
Le crédit rejoint l’idée qu’il n’y a pas d’idées originales nées de rien, mais bien une construction et une reconstruction et c’est beau ! Merci pour cette newsletter.
Oui, ça serait vraiment intéressant de retravailler les espaces liés aux crédits; c'est l'une des choses que je préfère dans les livres. je ne sais pas quand a commencé cette pratique mais c'est super
Merci pour cette newsletter ! Je réfléchis souvent à ça quand je lis les remerciements à la fin d’un livre, ou quand je constate - c’est plutôt rare mais ça arrive - qu’il n’y en a pas. Je suppose que celles et ceux qui ne mettent pas de remerciement souhaitent que le livre soit un objet « pur », juste le texte rien que le texte, déconnecté de tout quotidien et de la réalité de ce qu’est un livre (= le travail d’un•e auteur•rice, accompagné•e et porté•e par une équipe). Mais je pense que ça renforce le mythe de l’auteur•rice génie seul•e dans sa tour d’ivoire, mythe qui, de mon point de vue, nuit à la création… Les livres seraient bien pauvres si on les créait seul•e dans une tour d’ivoire
Les remerciements c'est le seul endroit où je me spoile allègrement lorsque j'ouvre un livre. J'adore les découvrir, j'adore encore plus lorsqu'ils sont long et détaillés, ou créatif. Je crois que pour certaines personnes ça ne fait pas assez "noble" de remercier d'autres personnes, ça ramène l'auteurice à une personne accessible et humaine qui a besoin des autres. C'est exactement ce que j'aime
Merci Nathalie. Je suis arrivée sur cette plateforme grâce à Olivier Niquet (qui n'écrit plus ici, mais que je voulais suivre). Et de fil en aiguille, je suis restée, et je peux te lire ce soir!!
Je suis volontaire depuis peu dans la bibliothèque d'un petit village. La personne qui m'y a accueillie m'a remerciée pour mon implication !! Ses quelques mots m'ont permis de me sentir utile et " à ma place".
Merci beaucoup pour ce retour Véronique !
Merci pour cette newsletter. Longtemps, et encore maintenant je pense qu’être créditée - moi - compte peu ou pas MAIS créditer les autres, ça j’y tiens mais par contre je ne le faisais pas forcément pour les petites choses (comme les circulations de story sur Instagram). Et en fait, je réalise comme ça compte partout, j’ai déjà reçu quelques remerciements en ce sens. Bref, merci à toi de souligner notre capacité à faire rhizome !!
Merci Rebecca ! Accepter de prendre le crédit est un apprentissage mais tout aussi important. Pas pour en faire une affaire d’état mais au contraire, pour accepter la valeur commune 🌷
Super intéressant, je te rejoins sur les cartels. Quand j'étais en licence arts pla et que j'ai découvert Jeff Koons, je me sentias bête de pas comprendre l'engouement autour de son travail, surtout qu'en effet, ce sont ses assistant.es qui font quasi toute la réalisation de ses oeuvres. Je ne dis pas qu'on ne peut pas déléguer (ou plutôt collaborer) pour créer mais là, quand même, y'avait un truc qui me semblait déséquilibré et que je pigeais pas !
Idem, je suis guide (au PBA de Lille) et je sais que les tableaux classiques immenses impressionnent toujours. Souvent j'ai des enfants qui me demandent "Il a peint ça tout seul ? Ça lui a pris cb de temps ? Il faisait comment ?". Et j'aime à rappeler que beaucoup de peintres illustres classiques avaient un atelier dans lequel se trouvait ses apprentis et assistants, qu'en réalité ils étaient p'usieurs à peindre sur la toile, le maitre les éléments les plus importants (souvent les figures), les assistants les décors, les détails. Ce à quoi, souvent, les enfants me disent "ah mais c'est de la triche alors !". Non, ce n'est pas de la triche, c'était la manière de fonctionner de l'époque, pour eux c'était la norme. C'est nous qui nous sommes perdus en donnant du crédit à un seul homme, aussi doué soit-il, en l'érigeant en génie de l'histoire de l'art et oblitérant tout le fonctionnement de création d'une époque. Je penserais à citer l'exemple du cinéma mainteant, ça sera plus parlant pour eux. Merci pour l'idée (et bonne idée de créditer lors des repartages insta !!)
Merci pour ton partage Océane. Je ne sais pas si tu as vu le documentaire Apolonia Apolonia sur la peintre Apollonia Sokol, on la “voit” (brièvement) être peintre pour un peintre connu mais aussi elle parle souvent des assistantes qui peignent sur ses oeuvres et qui rajoutent leur propre sensibilité et histoire dans la peinture (j’ai écouté pas mal de podcasts) C’est un sujet que je trouve fascinant.
Non je ne connaissais pas, je vais aller regarder, merci :)
Beaucoup de points en commun… et tant a dire. Je reconnais tellement ce phénomène pour avoir fait tant de films en tant que technicienne et donc un lien parmi d’autres. Un nom de réalisateur qui reste au final :) le fait de mentionner : j’y attache beaucoup d’importance et c’est ce que j’appelle tout simplement avoir l’attention et cultiver ses intentions. C’est ce qui nous relie et j’en ai écrit une newsletter il y’a deux qui s’appelle Facteut Commun pour cette raison. Merci d’avoir pris le temps d’écrire cela et merci à NaPa pour la découverte 🌞
Merci Sheherazade, d'avoir partagé ton expérience, "avoir l'attention et cultiver ses intentions", c'est très beau
Merci Nathalie pour cette newsletter !
J'ai pris l'habitude de mentionner la source de mes lectures (lorsqu'elles me sont recommandées) exactement pour les raisons que tu mentionnes et parce que c'était important pour moi de rendre visible les collectifs dans lesquels je circule. Ça m'a aussi permis de mieux comprendre à quel point un petit nombre de personnes influait sur mes choix de lectures.
De la même façon, je veux à l'avenir prendre plus le temps de dire "d'où je parle" pour situer de façon plus explicite les expériences et le parcours qui ont façonné mon point de vue.
Ce que j'aime c'est que ce sont des exercices mouvants et infinis qui raconte à quel point nous sommes de la matière en constante et lente recomposition...
(Et la note de bas de page numéro 8 m'a fait faire un saut de joie : vivement octobre, ses couleurs automnales et son atelier made in Nathalie Sejean & soutenant.es)
Merci Judith ! Je suis tout à fait d'accord, ce qui rend la chose excitante est qu'elle offre beaucoup de place à la créativité et au jazz, puisque tout change un peu tout le temps, et qu'on ne peut jamais vraiment être exhaustive mais on peut choisir aussi comment se raconter et remercier. J'ai pris l'habitude depuis un an de me situer au début de mes ateliers et de mes conférences, et ça change beaucoup dans le fait de créer une horizontalité, ça me plaît. Et oui pour l'atelier !! j'ai hâte de vous en parler, j'espère que ça te parlera <3